Vous savez ce qu’on dit aux Philippines ? Que pour faire une bonne révolution, il faut posséder dans ses rangs un leader charismatique et une bonne quantité de rhum…
Don Papa : un rhum révolutionnaire
Les Espagnols étaient présents aux Philippines dès 1565. C’est d’ailleurs en l’honneur du futur roi Philippe II que cet archipel de 7 000 îles fut appelé ainsi. Les premières résistances à l’ordre établi apparaissent dans les années 1800. L’une des figures symboliques de cette lutte contre le colonialisme est celle de Dionisio Magbuelas, plus communément appelé : Papa Isio. Il contribua à libérer son pays de la tutelle espagnole, mais n’en profita pas longtemps. Car si ce contremaître d’une plantation de canne à sucre connut l’indépendance des Philippines en 1898, ce sont les Américains qui succédèrent aux Espagnols la même année. Papa Isio, qui avait repris les armes, dut finalement se soumettre à l’armée gouvernementale sous tutelle américaine à la suite d’une embuscade. Il sera initialement condamné à mort avant d’être emprisonné, en 1911, dans une prison de Manille et de mourir après trois ans de captivité.
Pourquoi Don Papa ?
Utiliser le terme Papa (ou Pape en français) était une provocation à l’égard des colons espagnols, ces derniers se targuant de conquérir le monde au nom de l’évangélisation des peuples. Dionisio Magbuelas, en s’appropriant le nom de « pape », demandait donc à Dieu de choisir son camp… Quant à Don Papa, il vous demande aussi de choisir parmi sa collection de rhums…
Don Papa : un rhum, des rhums…
Les rhums philippins profitent de la production locale de canne à sucre, l’un des producteurs de l’archipel est par exemple le deuxième plus gros fournisseur mondial de rhum en volume. Mais le dynamisme du rhum philippin est aussi qualitatif, Don Papa étant la marque la plus emblématique de cette embellie.
Tout est parti de l’île au sucre…
Dans les années 80, l’île de Negros fournissait plus de 60 % du sucre philippin. C’est sur cette île que Don Papa a décidé d’installer sa distillerie pour être au plus près des meilleures cannes à sucre du pays. C’est également sur place que les rhums sont vieillis dans d’anciennes barriques de chêne, au pied du volcan Kanlaon.
Depuis 2012, Don Papa a imposé son incontournable : un rhum vieilli 7 ans au rapport qualité/prix imbattable. Et pour les amateurs de « séries limitées », les maîtres assembleurs de Don Papa se disputent la palme de la rareté. Voici par exemple, deux rhums à la personnalité affirmée :
Don Papa Sherry Casks. Ce rhum bénéficie d’une double maturation, d’abord plusieurs années dans des fûts de bourbon et ensuite 18 mois dans des fûts de différents Xérès (vins blancs espagnols produits à Jerez et mutés à l’eau de vie avant d’être élevés en barriques de chêne).
Don Papa Rare Cask. Il s’agit d’un rhum non filtré et élevé en barriques de chênes américains qui ont bénéficié d’une chauffe supplémentaire (l’intérieur du fût est brûlé entre 100° et 200° afin d’apporter des arômes toastés au breuvage).